mercredi 9 janvier 2008

Octobre

En trébuchant si tôt
Sur un « je ne sais quoi » de dégueulasse,
En revêtant manteau
De chrysanthème avant qu’hiver ne passe,
Que l’hiver ne passe…

Tu sais bonhomme,
En ça faisant,
En les laissant,
Tu as fait pleuvoir tes deux jolies poupées
Comme l’automne,
Et tant de larmes ont sur leurs joues perlées
Que la pluie jalouse n’osa pointer son nez
Devant l’enfant
Nu comme un faon…

En trébuchant si tôt
Sur un « je ne sais quoi » de dégueulasse,
En allant voir là-haut
Si tout ça n’est pas d’un barbu la farce,
D’un barbu la farce…

Je sais bonhomme,
C’est pas ta faute
Si la mort ôte…
Ici-bas, les meilleurs ne font ni de vieux os
Ni vieux automnes…
Il faut croire qu’on s’emmerde tant tout là-haut
Que Dieu invite vite ses marmots les plus beaux
Pour tuer le temps,
C’est consternant !

En trébuchant si tôt
Sur un « je ne sais quoi » de dégueulasse,
En goûtant de la faux
Avant qu’un signe le temps ne te fasse,
Le temps ne te fasse…

Tu sais bonhomme,
D’aucuns diront
- Se tromperont –
« Il se fait la belle : Adieu fous, fange et fureur
De nos automnes ! »
Mais lové entre enfants, mie et amis gouailleurs
La tendresse trouva toujours refuge en ton cœur
Et tu aimas
Les homm’s pour ça…

En trébuchant si tôt
Sur un « je ne sais quoi » de dégueulasse,
Plus de doute, c’est trop :
Définitiv’ment, Dieu n’a pas sa place,
Dieu que Dieu est crasse !

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