dimanche 6 janvier 2008

Apostrophe au soleil

Tu nous mets dans la rue
Avec nos œufs brouillés,
Nos haleines trop crues
Et nos rêv’s encor mal essuyés.

Les oiseaux font du zèle,
Ils piaffent de te voir,
Ils gazouill’nt et crécellent :
Les oiseaux froussards ont peur du noir.

Direction Chez Lola :
Un café, j’en grille une,
Les éboueurs sont là,
Ils sont beaux les amants de la lune…

Soleil, soleil,
Comment ça se pass’ chez les grecs ?
Soleil, soleil,
Tu n’en fais toujours qu’à ta tête,
Soleil, soleil,
J’te préviens, j’vais changer d’planète !

La lune te tient tête,
Mais frimeur que tu es,
Tu lui vol’s la vedette
Et sous tes coups, elle disparaît.

Tu pousses les moutards
Sur le chemin des maîtres,
Et leurs vieux en retard
Ont déjà l’esgourde qui salpêtre,

Dans le bus, tu repoudres
Le museau des coquettes,
C’est idiot cette poudre,
Toutefois, que le spectacle est chouette !

Soleil, soleil,
Comment ça se pass’ chez les grecs ?
Soleil, soleil,
Tu n’en fais toujours qu’à ta tête,
Soleil, soleil,
J’te préviens, j’vais changer d’planète !

Eh dis-moi en hiver,
Pourquoi tu glandes rien ?
Tu frapp’s à nos paupières
Mais dehors il fait un temps de chien !

Comment ? T’es saisonnier ?
T’es comme on dit " précaire "
Et pour fair’ ton osier,
Tu es obligé de changer d'air…

Alors dans ce cas-là,
Pas b’soin de te pointer ?!
Si tu ne nous chauff's pas,
En hiver laisse nous donc pioncer !

Soleil, soleil,
Comment ça se pass’ chez les grecs ?
Soleil, soleil,
Tu n’en fais toujours qu’à ta tête,
Soleil, soleil,

J’te préviens, j’vais changer d’planète !

Un peu de modestie
Ne serait pas un mal,
Te crois tu investis
D’une mission inter-patronale ?

Car n’oublie pas bellâtre :
Sans ce nom qui t’a fait,
Tu ne s’rais qu’un bel astre
Ainsi qu’un autre sans plus d’effet.

Prends en note ou sinon,
Un jour nous trouverons
Un’ planète à ronron,
Sans empêcheur de dormir en rond.

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