dimanche 27 janvier 2008

La p'tite révolutionnaire

Bien heureux, je t’ai rencontré,
T’as mis tes mains sur mon p’tit cœur,
Sans préavis et sans facteur,
Quelques baisers et l’tour fut joué !

Ma Franc’ d’en bas touchait le fond
Et tu m’as fait le coup d’Etat :
Sans hésiter, t’as mis des gnons
A Matignon, resté pantois !…

Pareil encore à l’Elysée :
T’as fait valser tes alizés,
Et valdinguer le président
De la nation des 20 pourcents !

Toi, t’es pas l’grain à moudre,
Toi, t’es mon coup de foudre,
Le bon coup d’ tonnerre
Toi, t’es ma p’tite
Révolutionnaire !


Bien heureux, t’as pris mon p’tit cœur :
Tu lui as mis d’autres frontières
Que celles ne servant qu’à la guerre
Et puis surtout à faire not’ beurre !

Ma bonne Terre sentait l’sapin,
T’es v’nue planter ton drapeau noir :
Bon et modeste et si malin
Qu’on voit le soir danser l’espoir…

Mais comprends-tu qu’si mon p’tit cœur,
Mon cœur, n’avait pas su te plaire
Méchante idée patibulaire –
J’aurais pu verser dans l’horreur :

Toi, t’es pas l’grain à moudre,
Toi, t’es mon coup de foudre,
Le bon coup d’ tonnerre
Toi, t’es ma p’tite
Révolutionnaire !


Me consolant ‘vec la patrie,
J’serais dev’nu bon patriote
J’aurais sûr’ment chaussé des bottes
Et qui sait voter Sarkozy !

Ne croyant plus en rien j’aurais
Sans dout’ fini par croire en Dieu,
Ou bien j’s’rais dev’nu ambitieux :
Dents devant, portefeuille aux aguets !

Mais t’as bien raison ma jolie
J’aurais, j’espère, eu le bon goût
D’aimer un beau, un moustachou....
Comme ton camarade au parti... ? !...

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