Bien heureux, je t’ai rencontré,
T’as mis tes mains sur mon p’tit cœur,
Sans préavis et sans facteur,
Quelques baisers et l’tour fut joué !
Ma Franc’ d’en bas touchait le fond
Et tu m’as fait le coup d’Etat :
Sans hésiter, t’as mis des gnons
A Matignon, resté pantois !…
Pareil encore à l’Elysée :
T’as fait valser tes alizés,
Et valdinguer le président
De la nation des 20 pourcents !
Toi, t’es pas l’grain à moudre,
Toi, t’es mon coup de foudre,
Le bon coup d’ tonnerre
Toi, t’es ma p’tite
Révolutionnaire !
Bien heureux, t’as pris mon p’tit cœur :
Tu lui as mis d’autres frontières
Que celles ne servant qu’à la guerre
Et puis surtout à faire not’ beurre !
Ma bonne Terre sentait l’sapin,
T’es v’nue planter ton drapeau noir :
Bon et modeste et si malin
Qu’on voit le soir danser l’espoir…
Mais comprends-tu qu’si mon p’tit cœur,
Mon cœur, n’avait pas su te plaire
Méchante idée patibulaire –
J’aurais pu verser dans l’horreur :
Toi, t’es pas l’grain à moudre,
Toi, t’es mon coup de foudre,
Le bon coup d’ tonnerre
Toi, t’es ma p’tite
Révolutionnaire !
Me consolant ‘vec la patrie,
J’serais dev’nu bon patriote
J’aurais sûr’ment chaussé des bottes
Et qui sait voter Sarkozy !
Ne croyant plus en rien j’aurais
Sans dout’ fini par croire en Dieu,
Ou bien j’s’rais dev’nu ambitieux :
Dents devant, portefeuille aux aguets !
Mais t’as bien raison ma jolie
J’aurais, j’espère, eu le bon goût
D’aimer un beau, un moustachou....
Comme ton camarade au parti... ? !...
dimanche 27 janvier 2008
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