Face aux sordides cheminées
Bandant aux cieux,
Comme des verges affamées
Par tous les dieux,
Et ces briques aux mœurs minées
Par les enjeux
Qu’une poignée de bien trop nés
Jure précieux,
J’envisage des plans de larmes,
Des bris de glaces,
Et si j’accroche encor des charmes,
Le temps m’agasse !
Ce temps de cendre et de vacarme
Où tout se glace,
Où tout se tord et nous désarme
Dans la mélasse…
Je m’affranchis soudain de la
Demi-mesure
Et me délivre enfin du glas
De cette usure :
Dans mes yeux claquent des éclats
De revoyure
Et j’écrase les petits plats
Aux commissures,
Les flancs dégueulent leurs injures
Et ce fumier
S’enfonce dans le museau mûr
Des héritiers,
Les têtes vont à fière allure
Dans l’escalier
Au bout d’une pique qu’un murmure
Ne saurait lier !
Je n’ai pourtant pas dans le cœur
De quoi frimer,
Si je rime d’un air moqueur,
Je l’ai aimé ;
Mais sans doute est-ce son malheur :
M’avoir charmé,
Avant de me montrer ses fleurs
Si décharnées ;
Aujourd’hui, c’est fini, allons,
Ah ! « Ça ira »,
Crachons le sang et appelons,
Un rat un rat !
Les têtes roulent dans les salons
De l’Opéra,
Bastille court sur les talons
De ce ciel gras !
mardi 2 septembre 2008
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