dimanche 6 janvier 2008

Aube

Cette chose poussive et poisseuse en plein jour,
Sa moiteur, sa face blême et ses yeux pochés
Qui suivent machinalement les pas gourds
De la foule machinale et trop harnachée…

" Lune, comme tu sembles sotte et pathétique
Quand tu traînes ta vieille peau en plein soleil !
Fais-tu de l’ombre ? Roules-tu des mécaniques
Quand tu devrais te coucher dans l’azur vermeil ?

Tu ressembles à ces vieilles qui bavent sur
Les jouvenceaux ; O chair tendre et magnifique
Et brillante au soleil ; O rêve de luxure…

Mais la nuit a passé !...Et ta beauté avec !
C’est foutu, Lune, foutu ! Et seul ton public
De poètes ne te prend pas pour un fruit sec ! "

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