Cinq années

Des angoisses que je n’ai pas pues mettre en boite
Par des histoires à dormir paisiblement,
Des petits doigts roses que pour un doux moment
Je n’ai pas cachés entre mes mains maladroites,

Des palpitants pourquoi qui n’ont eu que l’échos
De leur infini innocence pour azur,
Des caprices et des larmes et des blessures
Pour lesquels je n’ai jamais payés mon écot,

C’est tout cela et même encore au-delà,
A quoi ressemble ces cinq années écoulées
Comme de la cendre sur mon cœur lourd et las,

Cinq années à fuir, à croire et à me soûler
De vin et d’ailleurs et d’étoiles sans éclats
Comme des injures en mon cœur refoulées !