Y’a pas d’azur sous sa casquette
Ni de million dans ses chaussettes,
Et t’as raison mon gros Môsieur,
C’est pas vraiment un’ vie de rêve,
Quand y a guèr’ que l’after chave
Pour s’allumer le bleu des yeux !
Lulu, il avait rien d’mandé,
Quand un couillon lui a r’filé
Un’ petit’ vie en p’tits morceaux :
" Mon gars, tu vas fair’ les cinq-huit,
La nuit, le jour, boulot-boulot,
Juré, c’est du bonheur en kit ! "
Lui qu’a toujours été rêveur,
Qui f’sait l’idiot pour sa p’tit’ soeur,
Qui inventait tout plein d’histoires
Pour l’endormir la nuit venue,
Il a l’cerveau dans un mouroir
Depuis qui boss’ pour ce tordu.
Il sait mêm’ plus quel jour, quel heure,
Et mêm’ dimanche, y’a plus d’seigneur !
L’esprit pétris dans ce barouf,
La poésie en parenthèse,
Chien à la chain’, ça le rend ouf !
Lulu sent bien qu’y’a un malaise :
" J’ai mêm’ plus l’temps d’voir ma princesse,
Pas plus d’ailleurs que mes maîtresses ! "
Balanc’ Lulu pour fair’ marrer,
Pour fair’ marrer car ce pudique,
Qu’aim’ sa nana comme un cinglé,
Train’ pas son coeur en plac’ public.
"Y’a un malais’, ça aucun doute,
Y’a trop de monde au bord d’la route
Et moi la nuit, j’compt’ les pavés,
Des roug’s et noirs pour tout péter :
L’usin’, l’oseill’, la société "
Lulu s’endort les poings serrés...
Et si tu crois qu’Lulu est fou,
Dis toi qu’il est FOU d’un bout d’choux,
D’un petit ange, un souriceau,
Haut comm’ trois pomm’s, source de joie,
Lulu en pinc’ pour un chameau,
Lulu est papa d’un p’tit roi !
Ouais, Lulu c’est l’papa d’un p’tit gars !
Ouais, du plus beau, plus beau des p’tits gars !
C’est dans ses yeux qu’il voit l’soleil,
Dans ses fous rir’s qu’il s’émerveille,
Et avec sa jolie princess’,
Quand sur un banc, z’ont l’temps d’s’asseoir,
Sous ses pas plein de maladresse,
C’est là qu'ils voient fleurir l’espoir...
dimanche 6 janvier 2008
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