dimanche 6 janvier 2008

Les canettes vides

Les sécrétions puantes et lourdes de la ville
Incrustées dans leur face et leurs pieds et leurs mains,
Des hommes et des enfants vont comme des chiens,
L’oeil écrasé sur des trottoirs creuvés et vils.

Aucun ne les a vus : ce sont des acariens !
Ils déambulent en trainant leur corps gracile
Et, font de leur bras ; bientôt de leur pied ; un fil
De pêche qu’ils lancent dans notre bon purin.

Sur la rive jaunie où s’emballent leurs cils,
Ils ramènent des trésors et contre leur sein,
Ils les cachent de peur que les bonnes familles,

Jalouses que ces pauvres s’approprient leur bien,
Fassent garder leurs poubelles par des vigiles :
Fusse sa merde, le propriétaire y tient !

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