mercredi 9 janvier 2008

La pâleur de l'âge

Ce sont des soleils écrasés
Dans la fange du quotidien,
Plus de rayon, ils sont rasés
Tous ces beaux diables, tous ces chiens !

Ils ont brisé l’enchantement
Par quelques petits coups de triques
Et se sont offerts au tourment
De la solitude plastique.

Lâcheté, Envie, O Faiblesse,
Vous avez remporté la course !
A mort ! A mort ! Tendre Tendresse,
Courroucée pour un cours de bourse !

La vie a remis sa pâleur
Aux joues des Paris à venir,
Sans trop forcer sur le labeur,
La pute a vaincu l’avenir !

Mais quel gâchis, avouons-le !
Pouah ! Bande de masochistes !
Ils avaient un bout de ciel bleu
Et boum ! Les revoilà sinistres…

On disait d’eux qu’ils étaient beaux
Avec leurs saillants souvenirs,
Leurs rêves et leurs biscoteaux
Erigés ainsi qu’un empire.

On le disait et c’était vrai !
Mais l’adolescent disparu,
L’adulte s’éprit de concret
Et c’est la Peur qui apparue !

Déjà, on pressent un désert
De désir sur les avenues,
Leurs poings auront l’instinct des airs
Mais ne tutoieront plus les nues.

Les osselets font des vieux os
Mais l’amitié n’y gagne rien
Et s’emmerde tant au zoo
Qu’elle se change en vieux chagrin…

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