dimanche 20 janvier 2008

Le barboteur

Ah ! Ma Jolie, jolie Poupée,
Dans quel Papa t’as mis les pieds ?
J’abrite un cœur de forcené :
Je suis un Voleur de baisers !

Et que m’importe qu’ils soient secs,
Petits, gros ou bien baveux,
Je les prends tous, la morve avec :
Je suis un glouton sans aveux !

Oui, j’entourloupe et je barbote
Je suis un maraud amoureux :
J’amuse et j’use et dans mes bottes,
Je prends les baisers que je peux !

Bien sûr, coquine de renom,
Sur mon chemin, tu mets des pièges,
Mais orties, ronces ou chardons,
Je sors heureux de ton manège…

Je suis barboteur de baisers,
Tu auras beau bien t’harnacher,
Je crois bien qu’il sera aisé
De trouver tes lèvres cachées.

Les aiguilles dans tes cheveux,
Le papier de verre sur tes joues,
Tu sais, cela m’importe peu :
Vois donc ma barbe de voyou ?

Comment ce gros scotch sur tes lèvres,
Crois-tu vraiment que je le craigne ?
D’un coup de dent, moi je le crève
Et puis, j’esquive tes châtaignes !

Tes petits poings qui font du vent,
Qui réagissent à mes yeux fous
Si fous de vous, oui mon Enfant,
Que ç’en est trop pour vos six ans.

Ah ! Ma Jolie, jolie Poupée,
Dans quel Papa t’as mis les pieds ?
J’abrite un cœur de forcené :
Je suis un Voleur de baisers !

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