Hier, t’as trente ans en passant,
Eh dis-moi qu’est-ce que t’en fiches
Quand t’as toujours eu mal aux dents
Sans jamais te geler les miches ? !
Ni trop fourbu ni trop en forme,
T’es passé tout près d’un bateau,
Rêvant de changer d’uniforme,
Sans jamais mettre un pied dans l’eau.
Tu disais « Ce n’est pas ma vie !
Demain, je saute hors de la nasse… »
Mais la poussièr’ colle aux envies
Et sur le quai, elle est tenace…
Dès lors et pour toujours planté
Loin de ces mâts sous l’horizon
Qui tôt ou tard viendront hanter
Le songe assonant des saisons.
La mer s’allonge et danse au mieux
Quand l’enfant naît, le vieux se meurt :
L’art des saisons est obséquieux
Et se moque de la clameur !
La mer se fout de nos vieux rêves,
Et descendante et moribonde
Leur corps mou s’échoue sur la grève
Tel le goémon, ils abondent…
Evidemment, tu nourriras
Encor d’agréables nuits blanches
Avec ce varech d’apparat
Avant que l’espoir ne calanche.
Mais s’il survit quelques hivers,
Bonnet et moufles pour sortir,
Un beau matin, même couvert,
Tu finiras par refroidir.
dimanche 20 janvier 2008
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