Quand ce matin, j’ai pris la route,
Ma mie me pria « Mon beau Gus,
Prends pas l’périph’ avec ton scout... » :
C’est ça l’Amour, ni moins ni plus !
Cheveux au vent
Dans mon beau casque,
J’ai dit « C’est con !
C’est nous qu’on casque
Pour pas un rond ! »
Demi tour toute,
Je suis retourné dans ma soute
Voir si ma mie, mon doux trésor,
Dormait encore :
Les filles qui dorment comme des anges,
Moi, je les mange !
Des fois,
Souvent,
Tout l’temps,
J'foutrais tout en l’air,
J'prendrais ceux que j’aime
Et mêm’ ceux que j’aime
Aussi par le col
Pour plus jamais jamais
Foutre les pieds sur Terre,
Je foutrais tout en l’air…
Mais ça colle…
De la balle, aujourd’hui, c’est dimanche,
Je vais travailler à rien faire !
Quand l’turbin me tir’ par la manche
Et m’dit : « Flâner, la belle affaire ! »
Y’a plus moyen
De fair’ du gras,
C’est pas humain
Tous ces extras.
Eh ce bon dieu
Qui ne moufte,
Il est sûr’ment pas waterproof
Pour pas entendre le barouf
Que font nos rames
Il garde la tête loin du vacarme
Et nous on ploufe !
On va pas en faire un fromage,
Ton truc, c’est les années quarante
Et ce « Travail, Famill’, Fromage »
Qui nous met sur la mauvais’ pente !
La Marseillaise
Comme un cal’çon,
J’me mets à l’aise :
Ça sent pas bon !
J’ai pas d’pays,
Les drapeaux comme les képis
Ne réchauffent que les nantis !
La République,
Assis dessus, c'est moins oblique :
C’est cathodique !
Des fois,
Souvent,
Tout l’temps,
J’foutrais tout en l’air,
J’prendrais ceux que j’aime
Et mêm’ ceux que j’aime
Aussi par le col
Pour plus jamais jamais
Foutre les pieds sur Terre,
Je foutrais tout en l’air…
Mais ça colle…
En tirant trois fois sur la queue
Qui nous gouberne dans le creux,
J’ai vu chanter chat de pipi :
Bah oui ,bah non, c’est pas joli !
Chat de pipi,
Ma langue au champ,
Viens, mon enfant,
On s’tire d’ici,
Mais n’oublie pas :
« Cach’ tes doudous
Dans tes bottes en caoutchouc
Sinon les paranos retors
Iront encore
Les enfermer bêtement dans la soute :
Chat de piprout ! »
Chat de piprout,
On prend la route,
Mon chat, mon chou,
On met les bouts,
On n’est pas là
Pour être au pas
C’est qui les loufs :
Un deux trois, plouf !
jeudi 30 octobre 2008
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