Mon amour, puisque tout a une fin
Il est temps que je déménage
Et, puisqu’il est loin le beau séraphin,
Va, je te laisse le ménage.
Je dépose une option sur le balcon
Car tu connais tout le délice
Que je ressens à voir passer les cons :
Merci Tonton pour ta malice !
J’en ai le cœur fendu mais j’abandonne
L’escabeau qui éblouit par
L’ampoul’ de la chambre de bonne
Ne pourrait pas vivre autre part.
Salut, au r’voir,
Adieu ma femme,
J’ai plus de flamme :
Tu peux garder tes beaux sous-tifs,
Moi, je garde mes derniers tifs !
Salut, au r’voir,
Adieu ma Belle,
J’me fais la belle !
Ma mie, puisqu’il te va si bien au teint
C’est de bon cœur, de bon aloi
Que je renonce à notre papier peint :
Z’aviez souvent le même emploi !
Le mot est si laid : prends le Tancarville,
Tu pourras y sécher ton cœur
Et accrocher tes larm’s de crocodiles,
J’ai plus le cœur à geindre en chœur ;
D’ailleurs, je te cède sans regrets la
Planche à ressasser les souv’nirs,
Tu peux jeter mes chemis’s et les draps,
Je chang’ de peau et de plaisir…
Salut, au r’voir,
Adieu ma femme,
J’ai plus de flamme :
Tu peux garder tes beaux sous-tifs,
Moi, je garde mes derniers tifs !
Salut, au r’voir,
Adieu ma Belle,
J’me fais la belle !
Chérie, je t’en prie, conserve les meubles,
- Grands et petits, ils sont affreux ! -
Je ne garde que les coins car s’ils beuglent,
Faut bien un lieu pour les morveux.
Si tu le permets, j’emporte la cave,
Le vin, l’amour et les copains,
Ces copains dont tu disais « ‘sont trop graves !
Ils n’ont jamais assez de vin ! »
Volontiers, je t’abandonn’ les voisins
Car vous parlez la même langue ;
Mais médire ne serait-c’ pas le besoin
De ceux dont le cœur est exsangue ?
Salut, au r’voir,
Adieu ma femme,
J’ai plus de flamme :
Tu peux garder tes beaux sous-tifs,
Moi, je garde mes derniers tifs !
Salut, au r’voir,
Adieu ma Belle,
J’me fais la belle !
A moi le frigo, à toi d’le remplir,
Bien sûr, je t’offre les kilos,
Je n’vois pas où tu vas les répartir
Mais prends-les donc, ch’uis pas salaud !
A moi le Bertrand, à toi ses besoins,
A moi le chat, toi la litière,
A moi la télé, à toi le purin
Qu’on avale comme un bréviaire.
Enfin dernièr’ chose avant de partir,
C’est trois fois rien, jolie coquine,
Je voulais simplement te prévenir :
J’emporte aussi ma bell’ frangine !
samedi 30 mai 2009
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